Il existera toujours un chemin
Il existera toujours un chemin
Bruno Combes
J'ai lu
416 pages
8.20 euros
"La vie, c'est comme un partition de musique.Quelquefois douce comme un silence ou un accord mineur, surprenante comme un contretemps ou comme une improvisation, triste et mélancolique comme un bémol ou un soupir."
Résumé ~
"Et les regrets, crois moi c'est terrible, ça mine, ça use, ça peut même détruire s'ils sont trop intenses."
Vous rêvez de changer de vie ? Ce roman va changer la vôtre !
" Je m'appelle Margot, j'ai trente-deux ans, je suis hôtesse de caisse dans un hypermarché parisien. J'ai abandonné mon rêve d'enfant : être médecin. Mon mari me bat depuis six ans. Un soir, je me suis enfuie. "
" Je m'appelle Alexandra, j'ai vingt-cinq ans, je me suis installée à Dubaï pour gérer ma carrière d'influenceuse. Mais je me suis lassée des paillettes et après la trahison de mon agent, j'ai décidé de rentrer au Pays basque. "
" Je m'appelle Mathieu, trente-sept ans, marié et père d'un jeune garçon, je suis fils de viticulteurs bordelais. Usé par la pression familiale, j'ai racheté une propriété viticole en Espagne, aujourd'hui en liquidation. Poussé par la honte et le désespoir, j'ai déserté, prêt à en finir. "
Tous trois se croisent par hasard sur el Camino Francés, l'un des chemins qui mènent à Compostelle. Ensemble, pas après pas, oseront-ils suivre le mouvement de leurs désirs ?
"La fortune d'un individu se mesure à sa capacité a donner aux autres."
Mon avis ~
"Il suffit parfois de bien peu de choses pour que deux êtres se sentent attirés l'un vers l'autre, une forme de complémentarité qui rasure."
J’ai commencé Il existera toujours un chemin de Bruno Combes avec une certaine appréhension. Le thème du chemin de Compostelle me faisait un peu peur, j’avais peur que l’histoire prenne une tournure trop spirituelle ou trop ancrée dans la religion. Mais au final, il n’en est rien. Ce roman est avant tout une histoire profondément humaine, une exploration des émotions, des blessures et des rencontres qui façonnent nos vies.
Ce qui m’a tout de suite plu, c’est la construction du récit autour de trois personnages. Trois parcours, trois destins, trois histoires très différentes qui finissent par se croiser, s’entrelacer et s’influencer. Chacun avance sur ce chemin pour une raison qui lui est propre, et c’est justement ce qui rend le roman si touchant : la diversité des regards, des douleurs et des espoirs. Au fil des pages, on découvre comment ces âmes cabossées vont peu à peu s’ouvrir, s’aider et, d’une certaine manière, se guérir les unes les autres.
Bruno Combes a cette manière douce et sincère d’aborder les émotions. Il ne cherche pas à en faire trop, il laisse simplement ses personnages vivre, tomber, se relever. On ressent leur fatigue, leurs doutes, leurs petites victoires aussi. C’est un roman sur la résilience, sur la capacité à avancer malgré les épreuves, mais aussi sur la beauté des rencontres inattendues. Le décor du chemin de Compostelle n’est finalement qu’un cadre : le véritable voyage est intérieur.
J’ai adoré suivre ces trois personnages, si différents et pourtant liés par la même quête de sens. Leurs interactions sont naturelles, leurs échanges parfois simples mais profondément justes. L’auteur parvient à créer une belle émotion sans jamais tomber dans la facilité. On s’attache à eux, on a envie de marcher à leurs côtés, de comprendre ce qu’ils fuient ou ce qu’ils espèrent trouver au bout de ce chemin.
La seule petite réserve que j’aurais concerne la longueur des chapitres. Ils sont vraiment très longs, et parfois cela casse un peu le rythme. J’aurais aimé des pauses plus fréquentes, des coupures qui permettent de respirer un peu avant de replonger dans le récit. Mais malgré cela, la lecture reste fluide et agréable, portée par une écriture douce et sensible.
Au final, Il existera toujours un chemin est un roman qui parle avant tout de vie, d’espoir et de rencontres. Ce n’est pas une histoire religieuse, mais bien une histoire humaine. Une lecture touchante, sincère et pleine de sens, qui invite à réfléchir sur ses propres chemins, ceux que l’on emprunte par choix, ou par nécessité. Une belle découverte que je suis très heureuse d’avoir faite.
"C'est étrange, la vie. On avance, on avance, on imagine que tout ira bien, que les problèmes se résoudront que les efforts seront récompensés. Mais en fait, l'existence n'est qu'une loterie, soit tu gagnes, soit tu perfs, il n'y a pas d'autres solutions"
⭐⭐⭐⭐
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