L'amour ouf
L'amour ouf
Neville Thompson
Lizzie
447 minutes
21.99 euros
Résumé ~
Jackie et Johnser ont grandi à la va-comme-je-te-pousse dans la cour jonchée de verre d'une cité déshéritée de Dublin, là où " les choses ne changent jamais ". Appartenant à la même bande, ils voulaient s'en sortir. Ensemble. Et ça leur semblait parti pour la vie. Alors pourquoi Johnson a-t-il épousé Tara la lopsa ? Et pourquoi Jackie s'est-elle mariée avec Jeffrey le baltringue ? Sur fond de désespoir social, la chronique bouleversante, mélange de tragédie et de l'humour d'un amour fou qui finit mal. Dans L'Amour ouf, les mots claquent comme des coups de fusil et la vie s'écrit comme elle se parle. Le Dublin de Roddy Doyle réinventé par un mauvais garçon au style irrésistible.
Mon avis ~
Lorsque j’ai commencé L’amour ouf, j’avais forcément des attentes. Le film m’avait profondément touchée, c’était un véritable coup de cœur, alors je m’étais dit que plonger dans le roman original, en version audio cette fois, serait une manière différente mais tout aussi forte de revivre cette histoire.
Très vite, je me suis rendu compte que le livre et le film prennent des chemins bien distincts. L’adaptation cinématographique a fait des choix narratifs, des ellipses, des atmosphères particulières que l’audio ne restitue pas de la même façon. Le rythme est différent, la voix, les silences, la structure aussi. Il m’a donc fallu mettre de côté mes souvenirs du film pour laisser une place neuve à l’œuvre originale.
Et je suis heureuse de l’avoir fait, car même si l’expérience n’a pas été la même, elle n’en reste pas moins précieuse. J’ai beaucoup apprécié découvrir ce couple improbable, ces deux personnages que tout oppose, que tout semble vouloir séparer. Leur histoire, cabossée, fragile, souvent chaotique, mais toujours animée d’une tension sincère, m’a peu à peu emportée.
Ce n’est pas une histoire d’amour classique. C’est une histoire qui prend des détours, qui s’effiloche par moments, qui nous bouscule, et c’est justement ce qui la rend intéressante. On y retrouve une forme de réalisme brut, mêlée à une narration un peu bancale, comme les vies qu’elle raconte.
Lire L’amour ouf après avoir vu le film, c’est accepter de vivre une deuxième version d’un même récit, plus étirée, plus littéraire, parfois moins immédiate, mais tout aussi riche à sa manière. Ce n’est pas une redite, c’est une autre perspective. Et même si le coup de cœur ne s’est pas reproduit, j’en ressors avec la sensation d’avoir découvert quelque chose d’un peu plus profond, un peu plus nu, et tout aussi marquant.
⭐⭐⭐⭐⭐
/Collaboration commerciale (NetGalley)/
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