La gosse - Nadia Daam
La gosse
Nadia Daam
Audiolib
225 minutes
19.45 euros
Résumé ~
« Tu verras avec une fille, c’est plus facile. » C’est avec ces mots qu’on a voulu me rassurer, il y a 18 ans, quand j’ai annoncé le sexe de mon bébé à venir. Ça ne m’a ni surprise ni dérangée. Je me sentais davantage capable avec un enfant de mon espèce et n’en ai pas saisi les conséquences. Une fille, c’est « plus facile », mais facile à quoi, pour qui, et pourquoi ?
Je pensais, les toutes premières années, qu’il n’y avait rien de plus dur qu’être privée de sommeil et de temps pour moi. C’est faux. Tenir éloignée une Gosse qui devient une femme de tous les désastres liés à son genre est bien plus éprouvant. Même – surtout ? - si l’on se targue d’être féministe et d’avoir pour la nouvelle génération de grands desseins réparateurs.
La Gosse, ma fille, a grandi et creusé l’écart qui nous sépare. Elle s’élance, je me tasse. Elle veut arpenter la ville et le monde, je ne cours même plus pour attraper le bus. Elle pleure devant Sex Education, sur Netflix, moi pendant les pubs pour les conventions obsèques. La Gosse est de moins en moins gosse. Ni facile, ni difficile (même si elle est objectivement un peu chiante, parfois). Au moins, j’ai retrouvé le sommeil, sauf quand elle sort le soir.
Mon avis ~
J’ai récemment écouté La gosse de Nadia Daam, une autobiographie qui retrace la vie d’une mère avec sa fille, à travers les hauts comme les bas du quotidien. Une histoire intime, personnelle, racontée avec honnêteté. J’étais curieuse de découvrir ce récit sous forme audio, pensant y trouver une dimension encore plus humaine et touchante grâce à la voix et à l’oralité.
L’écoute a été rapide. Le format audio est fluide, la narration se suit sans difficulté, et la voix de l’autrice – si c’est elle qui lit – est posée, sincère. Pourtant, malgré cette facilité d’écoute, je n’ai pas réussi à m’immerger complètement dans le récit.
Dès le début, j’ai eu du mal à m’attacher aux personnages. C’est toujours un point essentiel pour moi dans une lecture, encore plus lorsqu’il s’agit d’une autobiographie. L’absence de ce lien émotionnel a rendu l’expérience un peu distante, presque froide par moments. Je suis restée en retrait, en simple spectatrice, sans vraiment ressentir ce que l’autrice partageait.
Ce qui est raconté est pourtant authentique, parfois dur, souvent vrai, mais le tout m’a semblé un peu long. Les scènes de la vie quotidienne, les réflexions, les souvenirs s’enchaînent mais finissent par se ressembler. J’aurais aimé plus de tension narrative, ou peut-être une structure plus resserrée. L’ensemble m’a paru assez linéaire, ce qui, à mes yeux, a rendu le récit un peu banal, malgré la singularité évidente de la relation mère-fille qu’il met en lumière.
Je suis convaincue que ce livre pourra toucher d’autres lecteurs ou auditeurs, en particulier ceux qui se reconnaîtront dans cette maternité racontée sans fard, sans idéalisation. Mais pour ma part, l’émotion n’a pas été au rendez-vous. L’histoire s’est déroulée sans me happer, sans me bousculer, et sans me laisser de trace durable.
Une lecture en demi-teinte donc, honnête et accessible, mais à laquelle je n’ai pas réussi à me connecter.
⭐⭐
/Collaboration commerciale (NetGalley)/
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