Le plus malin

Le plus malin

Mario Ramos

L'école des loisirs - Pastel 

40 pages

12 euros 

Résumé ~

"C'est moi le plus malin! Aujourd'hui sera jour de festin ! ricane le loup. Au menu : grand-mère et petite groseille au dessert.» Arrivé devant la maison de la grand-mère, le loup frappe doucement à la porte: toc toc toc. Il n'y a personne. Seulement une chemise de nuit déposée sur le lit. Le loup enfile la chemise, il sort effacer ses traces de pas devant la maison. Et vlan ! Un courant d'air ferme la porte. Surpris, le loup fonce se cacher dans les bois, déguisé en Grand-mère...

Mon avis ~

Il y a des livres qui vous accrochent par leur histoire, d’autres par leur univers graphique… et parfois, on reste un peu entre les deux. C’est exactement ce que j’ai ressenti en refermant Le plus malin de Mario Ramos, un album jeunesse qui revisite le conte du Petit Chaperon Rouge avec un loup très sûr de lui — et une chute à laquelle on ne s’attend pas tout à fait.

Une réécriture drôle et bien pensée ; dans cet album, Mario Ramos s’amuse avec les codes du conte classique. Le loup, narrateur de l’histoire, est convaincu d’être "le plus malin" de la forêt. Il parade, il fanfaronne, il se moque des autres personnages de contes qu’il croise… jusqu’au twist final qui vient remettre les pendules à l’heure. L’humour est omniprésent, les dialogues sont vifs, et les références aux contes traditionnels parleront autant aux enfants qu’aux adultes.

C’est le genre d’album qui fonctionne très bien à voix haute : la lecture à haute voix permet de jouer avec les intonations, d’accentuer la prétention du loup, et de partager un bon moment avec les plus jeunes.

Un style graphique qui divise ; là où Le plus malin m’a moins convaincu, c’est sur le plan des illustrations. Le style de Mario Ramos est immédiatement reconnaissable : des traits simples, expressifs, très épurés. Pour certains, c’est un atout – un style original, accessible, presque caricatural. Mais personnellement, je n’ai pas du tout accroché. Les dessins ne m’ont pas séduit, ni par leur esthétisme, ni par leur univers visuel.

C’est évidemment très subjectif, et je comprends que ce style puisse plaire à d’autres lecteurs, en particulier aux enfants qui aiment les images franches et lisibles. Mais pour ma part, cela a un peu freiné mon plaisir de lecture.

Verdict : le plus malin est un album à découvrir pour son humour et son habileté à détourner les contes traditionnels. L’écriture est fine, drôle, et efficace. Si vous êtes sensible au style graphique de Mario Ramos, alors vous passerez un très bon moment. Si, comme moi, vous êtes plus exigeant côté illustrations, vous risquez de rester un peu sur votre faim.

Et vous, avez-vous lu Le plus malin ? Les illustrations vous ont-elles plu ? 

⭐⭐⭐