◙ Le coup de coeur

Ellie avait poussée Louise à venir ici, à coup de « ça ne te coûte rien », « c'est juste pour m'accompagner », « on a rien a faire aujourd'hui ». Ainsi Louise se retrouvait à garer sa mini sur une place réservée au public, devant la SPA, à plus d'une heure de chez elles.

Toutes deux se connaissaient depuis leur plus jeune âge, sûrement parce que leurs maman étaient meilleures amies depuis toujours. Louise avait toujours été la plus calme et la plus réservée des deux, à l'instar d'Ellie, l'extravertie, la fofolle.

Alors lorsque sa meilleure amie avait fait par à Louise de l'envie d'adopter un chat à la SPA cette dernière c'était insurgée, tentant tant bien que mal de résonner la plus folle des deux.

« Mais, pourquoi tu ne prendrais pas un chaton que Juliette a mis sur facebook, au moins tu sais d'où il vient. »

Peu importait, Ellie était décidée c'était à la SPA qu'elle recueillerait son premier animal de compagnie, son premier chat.

Avant de sortir de la voiture, un soupir s'était étirée alors que Louise se détachait. « Je te préviens, je ne viens pas avec toi, je préfère encore restée dehors et me balader, que de me retrouver avec je ne sais combien de chats à se rouler à mes pieds. » Ellie, sachant qu'elle avait perdue d'avance ne fit que hocher la tête, tout de même déçue.

Ainsi, les deux amies se séparèrent à l'entrée du refuge, l'une se dirigeant à l'intérieur du bâtiment direction la chatterie, l'autre à l’extérieur, voulant se promener au travers des boxs.

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Louise errait donc, assourdie par les aboiements par centaine lorsqu'elle passait devant les boxs, une chose était sûr, les animaux ce n'était pas pour elle. Un chat qui ferait ses griffes partout et se frotterait à elle tout le temps, non merci ! Un chien qui aboie après tout ce qui passe devant lui, non merci également. 

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Ellie, dans la chatterie était aux anges, tout ces chats et chatons étaient parfait, elle ne savait plus où donner de la tête. Ses mains passaient d'un pelage roux à celui beaucoup plus noir d'un chaton dans un coin. A ses pieds, quelques chats, s'amusaient avec ses lacets, ils étaient tous adorables, elle les voulait tous ! 

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Alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller retrouver le confort de l'habitacle de sa voiture, elle tourna la tête instinctivement vers un enclos sur sa droite. Ses yeux se posèrent sur un petit chiot tricolore recroquevillé dans un coin, semblant tremblant et apeuré. Celui-ci n'aboyait pas et n'était pas à la grille de son enclos en train de réclamer une caresse... Cela la poussa à s'approcher, posant une main sur la grille froide le séparant de ce qui semblait être encore un chiot. La petite bête releva la tête, s'avançant avec méfiance de la main qui lui était tendue. Le chiot huma la main pressée contre la grille, s'approchant de plus en plus, avant de finalement tenter de la léchouiller. A ce moment précis une jeune femme s'approcha derrière Louise, l'interpellant.

« Elle s'appelle Perle, c'est une petite Beagle, elle n'est la que depuis quelques jours. Ses anciens propriétaires n'étaient pas vraiment tendre avec elle parce que malgré sa race de chasseurs, elle n'aime pas vraiment ça. » Estelle, selon le badge qu'elle portait sur son sweat, marqua une petite pause avant de reprendre. « Elle ne s'est jamais approchée de quelqu'un ici. » 

Louise, se releva, et immédiatement le chiot se mit à pigner.

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Aucun chat ne lui correspondait vraiment, Ellie était déçue, elle n'arrivait à se projeter avec aucuns de tout ceux qu'elle avait eu dans les bras, à ses pieds ou juste vu. La déception se lisait dans ses yeux, son corps voûté rejoignit l’accueil, alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller. A l'accueil, elle se stoppa, choquée par la scène se déroulant devant ses yeux.

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Louise était ici, l'une de ses mains prise par une laisse au bout de laquelle une jeune chienne se tenait assise, la queue remuant sur le tapis. L'autre main de la jeune fille était en train de signer les quelques papiers nécessaires pour une adoption. Perle, assise à ses pieds, semblait si petite, si douce, qu'Ellie ne pu résister à aller la caresser du bout des doigts avant que le chiot ne se cache entre les jambes de sa nouvelle maîtresse et le bois froid du comptoir.

Louise se pencha pour attraper le chiot dans ses bras et le rassurer par le simple fait de l'avoir contre elle, ainsi Ellie pu déposer de tendre caresse sur le crâne du bébé. 

« Mais, Louise, comment … enfin pourquoi … Je … c'était moi qui devait …. enfin adopter un animal aujourd'hui... » 

Louise planta ses yeux dans ceux de sa meilleure amie avant de lover le chiot d'un regard tendre. « Ca ne s'explique pas » souffla-t-elle en embrassant la truffe de Perle.